Le filet antichute pour travail en hauteur ou sur toiture
L’utilisation d’un filet antichute est fortement recommandée par l’assurance maladie et l’INRS. Il s’agit d’un équipement conçu pour réduire les accidents de travail et pour prévenir les risques des chutes des employés dès lors qu’ils doivent opérer en hauteur. Comment bien choisir le filet antichute adapté à ses activités ?
Pourquoi doit-on utiliser un filet antichute ?
Avant d’acquérir un filet anti chute, les employeurs doivent déterminer quel rôle cet équipement est censé jouer dans le cadre de leurs activités.
Il s’agit d’un équipement de sécurité qui a pour rôle d’amortir les chutes accidentelles des travailleurs qui opèrent en hauteur. C’est une mesure obligatoire puisque son utilisation est souvent garante de la santé, voire de la vie des ouvriers.
Le filet antichute est surtout utilisé par les entreprises du bâtiment ainsi que par les charpentiers. Il permet à ces travailleurs de travailler en toute sécurité malgré les manœuvres parfois complexes liées à leur mission.
Il faut néanmoins souligner que pour optimiser leur sécurité, il convient de bien choisir le filet adapté en prenant en compte les normes et les classes en vigueur. Il est important de retenir que cet équipement n’empêche pas les chutes, mais limitent néanmoins les conséquences que cela pourrait engendrer : blessures graves, décès, handicap, arrêt de travail, frais médicaux, baisse de la productivité, …
Quelles sont les normes qui régissent les filets anti chute ?
Un filet antichute performant est un filet qui répond aux exigences des normes NF EN 1263-1, NF EN 1263-2 et ISO 1806. Sur la fiche produit, ces normes doivent être marquées ainsi que les informations suivantes :
– la date de fabrication du filet
– la dénomination du fabricant
– le type et la catégorie du filet : ces renseignements sont stipulés dans la norme NF EN 1263-1
– la référence du produit
– la résistance minimale de rupture de la maille qui est aussi indiquée sous le terme absorption minimale d’énergie
– le numéro d’attestation qui a été délivré par l’organisme certificateur qui a pour rôle de confirmer ou non que le produit répond bien aux exigences de la norme ISO 1806
Quelle classe de filet choisir ?
Chaque entreprise doit choisir ses filets de sécurité en fonction de leur classe. La loi a établi quatre classes différentes à savoir :
– classe A1 : une longueur maximale de 100 mm pour la maille et une énergie à la rupture (Kj) de 2, 3
– classe A2 : une longueur maximale de 60 mm pour la maille et une énergie à la rupture (Kj) de 2, 3
– classe B1 : une longueur maximale de 100 mm pour la maille et une énergie à la rupture (Kj) de 4, 4
– classe B2 : une longueur maximale de 60 mm pour la maille et une énergie à la rupture (Kj) de 4, 4
Pour quel système opter ?
Un des critères importants dans le choix d’un filet antichute est le système utilisé. On en distingue quatre à savoir :
– le système S :
Ce type de filet ne doit être utilisé que lorsque la mise en place d’autre dispositif de sécurité est impossible sur le lieu de travail. Il a pour rôle principal de rattraper un ouvrier qui tombe accidentellement vers l’intérieur d’un ouvrage.
Ce filet horizontal doit être étendu sur une surface d’au moins 35 m². Il doit être fixé à l’ouvrage par des cordes d’attache et par le biais de ses ralingues périphériques.
– le système T :
Contrairement au système S, le système T vise à rattraper un ouvrier qui tombe accidentellement vers l’extérieur d’un ouvrage. Son utilisation est fortement conseillée quand d’autre dispositif de sécurité ne peut être déployé sur le plan de travail.
Etendu à l’horizontale en se fixant sur des consoles, il est possible d’y associer un pare-gravats. Ce dernier permet de récupérer les éventuels débris qui tombent d’un poste de travail en hauteur pour qu’ils n’aillent pas incommoder les autres ouvriers travaillant plus bas.
– le système U :
Ce filet vertical antichute doit être placé entre la surface de travail et le garde-corps principal grâce à un dispositif porteur. Il a pour mission principale d’amortir les éventuelles chutes des éléments qui composent le garde-corps.
– le système V :
Ce filet nécessite la mise en place d’un dispositif spécifique pour être déployé. Ce dispositif se compose de potences métalliques pour la fixation en hauteur et d’une structure porteuse pour la fixation en bas. La ralingue retenue par un gibet du filet lui permet de bien se fixer sur ces équipements.
Comment bien utiliser un filet antichute ?
Pour bien utiliser un filet antichute, il faut que :
– il soit installé par un professionnel ayant reçu une formation spécifique :
Ce spécialiste doit respecter les exigences de la norme NF EN 1263-1 lors de la mise en place du filet. Parmi les impératifs exigés dans ce manuel, on peut citer :
• une distance de 2, 50 m entre les structures porteuses
• la mise en place du filet antichute près du plan de travail
• le respect d’une hauteur de chute de 6 m maximum au centre du filet et de 3 m minimum aux abords du filet
• un espace minimal de 3 à 5 m sous le filet pour que les ouvriers puissent se déplacer sans heurter le filet
• l’utilisation de cordages d’attaches, de boucles au niveau des ralingues et de mousquetons de sécurité
• une résistance minimale de rupture de 30 kN pour les cordes d’attache à un brin et de 15 kN pour les cordes d’attache à deux brins
• l’assemblage des filets avec des cordes de couplage dont la résistance de rupture minimale est de 7, 5 kN
• l’absence de tout obstacle sous le filet
• un espace de 100 mm maximum entre les joints des filets
– il soit contrôlé de manière régulière :
Puisque le filet antichute est garant de la sécurité des ouvriers, il doit être vérifié régulièrement et remplacé dès que l’un des signes suivants apparait :
• présence de maille défectueuse
• usure des cordes d’accrochage
• présence d’une ralingue cassée
• faible résistance de la maille au cours de l’essai
En règle générale, il faut changer de filet dès que celui-ci rattrape un ouvrier qui est tombé.
– il soit associé à d’autres mesures de sécurité :
Même si le filet a pour mission d’amortir les chutes, son usage seul ne suffit pas pour optimiser la sécurité des ouvriers en hauteur. Pour offrir à ces derniers un maximum de sécurité, les employeurs doivent également leur fournir des casques de chantier, des harnais de sécurité antichute, des cordes antichute, des longes, des connecteurs et des mousquetons.